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 LES CIRCUITS DE PARIS
Paris Circuits
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LE QUARTIER DES GOBELINS
 
 
 
Le Quartier des Gobelins
Nous voici dans le quartier des Gobelins, siège de la fameuse Manufacture. C’est d’ailleurs à partir de celle-ci que débute notre promenade. Nous évoluerons dans le coin nord-ouest du 13ème arrondissement. Cette zone est délimitée par les boulevards Arago au sud et Port-Royal au nord, par la limite du quatorzième arrondissement à l’ouest et l’avenue des Gobelins à l’est.
 
Comment s’y rendre :
Métro : Gobelins (ligne 7)
Bus : 27/45 arrêt les Gobelins, 27/45/83 arrêt Banquier
 
CIRCUIT Quartier des Gobelins

Nous sommes donc devant l’entrée de :

D - La Manufacture des Gobelins
•          En 1602, Henri IV loue, à cet endroit, pour les tapissiers flamands, des ateliers qui s’étendent jusqu’aux rives de la Bièvre, où travaillent depuis un siècle et demi les teinturiers Gobelin. Colbert décide en 1662 d’y fonder la « Manufacture royale des meubles de la Couronne ». Les tapisseries de ces ateliers sont mondialement célèbres, des plus anciennes de Rubens (1622) aux compositions du Directeur de la Manufacture sous Colbert, Charles le Brun, et d’autres peintres des XVIIème et XVIIIème siècles : Mignard, les Coypel, Desportes, Jouvenet, De Troy, Oudry….Au XIXème siècle, les travaux du chimiste Chevreul permettent de classer des milliers de teintes stables. En 1825, les tapis de la Savonnerie sont rattachés aux Gobelins, et de 1940 à 1988, les tapisseries de Beauvais seront tissées aux Gobelins, leurs ateliers ayant été bombardés. Ces manufactures sont dirigées depuis 1937 par le Mobilier National, dont les locaux, construits en 1935 par Auguste Perret, se trouvent rue Berbier-du-Mets, derrière les Gobelins. Au XXème siècle ont été tissées pour le Mobilier National des œuvres de Dufy, Matisse, Chagall, Picasso, Miro, Vieria da Silva….La Manufacture des Gobelins installée dans la cité des lissiers, vous accueille du mardi au jeudi de 14h à 16h30 pour une visite guidée du site. Disposant d'un atelier de haute lisse des Gobelins, produisant en plus d'une année un à quatre mètres carrés de tapisserie, d'un atelier de basse lisse où les travaux passent à l'horizontal pour fabriquer des tissus d'ameublement et un espace pour les ouvriers de la Savonnerie formant des tapis de laines de plus de 100 coloris différents. La Manufacture des Gobelins dispose d'un musée retraçant l'épopée du site.
Retrouvez toutes les informations pour visiter la Manufacture : http://manufacturedesgobelins.fr/manufacture_des_gobelins.001050.fr.html
 
Descendre l’avenue jusqu’à l’important carrefour des boulevards Arago, Saint-Marcel, Port-Royal et l’avenue des Gobelins. Ce carrefour marque l’emplacement de :

1 - La Nécropole Saint-Marcel
•          Le carrefour des Gobelins où se croisent l’avenue des Gobelins, les boulevards Arago, Port-Royal et Saint-Marcel est au cœur de la plus vaste nécropole connue de Paris. Une voie peut-être celtique, du moins gallo-romaine empruntait le tracé de la rue Mouffetard et des avenues des Gobelins et de Choisy. Les fouilles pratiquées depuis le XVIIème siècle ont mis au jour des centaines de sarcophages du IVème siècle, présence massive qui indique un déplacement vers l’est des activités de Lutèce à cette époque. Les corps sont à plat dos, orientés la tête à l’ouest. Les sépultures les plus caractéristiques étaient des sarcophages aménagés dans des blocs de remploi prélevés sur les grands édifices et les monuments funéraires du Haut-Empire. Le cas singulier d’une tombe taillée dans un milliaire du IIIe siècle attire l’attention, car l’on y voit pour la première fois apparaître le nom de Paris. Les squelettes tiennent en bouche ou en main une pièce de monnaie destinée au passeur des morts, Charon. Au IVe siècle, seules quelques sépultures comportaient du mobilier. Il s’agit en particulier de boucles, de pendants de ceinture et de fibules cruciformes caractéristiques de l’administration romaine. On trouve également des bagages funéraires accompagnant le défunt sous la forme de verrerie ou de céramique déposés à ses pieds ou près de sa tête. Du Ve siècle jusqu’à la période mérovingienne, la nécropole d’étend et s’organise : on y distingue parfois des allées. Le type de sépulture ne change guère, et à l’exception de l’obole à Charon qui demeure, les traces de dépôts funéraires tendent à disparaître. On voit également apparaître les premiers témoignages de christianisation, puis la nécropole disparaît au cours du IXème siècle, les cimetières paroissiaux l’ayant remplacée.

Avant de tourner à gauche dans le boulevard Arago, traverser l’avenue des Gobelins et se rendre jusqu’à la rue Michel Peter pour évoquer :

La Collégiale Saint-Marcel 2 - La Collégiale Saint-Marcel
•          A hauteur de la rue Michel Peter qui donne sur le boulevard Saint-Marcel, à proximité du carrefour des Gobelins se trouvait le chevet de la collégiale Saint-Marcel, détruite en 1808, à l’exception d’une tour carolingienne emportée en 1873 par la création du boulevard Saint-Marcel. Personnage légendaire qui aurait dompté un dragon venu hanter les rives de la Bièvre, saint Marcel, mort vers 435, fut avec sainte Geneviève, le patron de Paris, et ses reliques furent installées à Notre-Dame en 945. Sa chapelle funéraire devint un lieu de pèlerinage, où l’on venait au moment des Rogations (jours précédant l’Ascension), avec un dragon géant en osier que les enfants nourrissaient pour l’amadouer. Bâtie au IXème siècle sur une chapelle mérovingienne, reconstruite au XIIème, l’église était devenue collégiale. Sa crypte se trouve sous la rue Michel Peter.

Revenir par le trottoir de gauche jusqu’au boulevard Arago et poursuivre vers la rue des Marmousets. Au passage, remarquer sur le trottoir d’en face le porche d’une église :

3 - L’Eglise Réformée de Port-Royal
•          La communauté protestante française qui a vécu jusqu'au milieu du 19e siècle dans ses régions d'origine, a, à partir de 1850, quitté ses bases traditionnelles pour s'établir dans l'ensemble de la France. Cette diaspora a tout naturellement bénéficié à la ville de Paris. De ce fait, la deuxième partie du 19e siècle a été jusqu'en 1914 une période très active de construction de lieux de cultes protestants à Paris. L'histoire de l'association cultuelle de l'Église Réformée de Port-Royal s'inscrit dans ce contexte : c'est l'ancienne section des Gobelins de la paroisse de Plaisance, située dans le 14e arrondissement. Elle a été fondée en 1898 par le pasteur Frantz Jacot qui a fait bâtir ce temple à ses frais, sur les plans de l'architecte Adolphe-Augustin Rey. Bien que l'immeuble soit situé sur ce qui est aujourd'hui le boulevard Arago, Frantz Jacot lui a donné le nom du boulevard de Port-Royal, en haut duquel se trouvait au 17e siècle l'abbaye de Port-Royal de Paris dont l'emplacement est occupé de nos jours par les maternités Baudelocque et Port-Royal.

Tourner ensuite à gauche dans la rue des Marmousets, puis à gauche dans la rue des Gobelins. Devant nous, nous pouvons admirer :

4 - L’Hôtel de la Reine Blanche
•          Fille de Saint-Louis, Blanche fait construire, rue de la Reine-Blanche, un petit hôtel, vers 1300. Disparu au cours du XVIème siècle, cet hôtel ne survit que par sa légende et son nom, attribué à cette ancienne propriété de la famille Gobelin. Au 19 et 17 de la rue des Gobelins, se trouvent en effet, deux maisons gothiques bâties vers 1500, l’une sur la rue et l’autre au fond d’un large passage (voir Château de la Reine-Blanche). Les Gobelin s’en défont au XVIIème siècle et la propriété connaît des fortunes diverses. La partie qui nous intéresse fut louée un temps aux Bénédictines, puis devint, au siècle dernier, l’atelier d’un apprêteur de draps. C’est l’une des plus anciennes maisons de Paris.

Passé ces maisons, nous pouvons apercevoir au fond sur la droite le Château de la Reine Blanche. Pour s’y rendre, poursuivre dans la rue des Gobelins et tourner à droite dans la rue Gustave Geffroy.

5 - Le Château de la Reine Blanche
•          Construit au XVème siècle par la famille Gobelin, le château a récemment été rénové (2002) d’après des documents d’époque, ce qui a permis de préserver la beauté des bâtiments organisés autour de plusieurs cours pavées, qui sont maintenant classés. On peut désormais admirer les belles pierres blanches, les tours poivrières à escalier à vis dont l’un, de 17 mètres de haut, date du XVIème siècle et a été taillé d’un seul tenant dans un chêne, les galeries en arcades et la superbe porte charretière à encorbellement en pignon. Ces bâtiments ont été utilisés de diverses manières au cours des siècles : château, brasserie, club jacobin, teinturerie, tannerie. Le passage cocher, les arcades et la cour d’honneur datent du XVIIème siècle. Dans la deuxième cour se trouve un puits et l’on peut voir des claies utilisées comme séchoirs lorsque les fils venaient d’être teints. L’origine du nom est incertaine, la Reine Blanche étant la veuve de Saint-Louis, à moins que ce ne soit sa fille, qui occupa les lieux par la suite, ou Blanche de Bourgogne, épouse de Charles IV.

On débouche rue Berbier du Mets. Prendre presque en face, le rue Emile Deslandres. Sur le trottoir de gauche, s’ouvre l’entrée d’un jardin. On pénètre alors dans :

6 - Le Square René Le Gall
•          Avec le square René Le Gall, nous découvrons là une des plus heureuses créations des années trente à Paris. Son auteur, Jean-Charles Moreux (1889-1956), est un artiste fécond : architecte, dessinateur de meubles, décorateur, paysagiste, il a fait des débuts remarqués comme élève de Mallet-Stevens. Mais bien vite revenu à un style néoclassique, toutefois marqué par une esthétique épurée, il peut ainsi satisfaire avec talent une clientèle aisée et aristocratique, avide d’un modernisme à sa mesure. Il cultive d’ailleurs dans ses oeuvres l’art de la citation savante, peut-être hérité de ses années d’étude à l’École des Chartes et à l’École du Louvre. Le voici confronté à un vaste terrain, gagné sur le cours de la Bièvre, mais surtout sur les jardins des ouvriers de la Manufacture des Gobelins, qui avaient là un droit de maraîchage. L’emprise initiale poussait jusqu’au prétendu « château de la Reine Blanche », mais les aménageurs de l’exposition de 1937 souhaitant disposer des terrains du garde-meuble du quai Branly, on réserve une parcelle importante pour l’édification du Mobilier National (Auguste Perret). Soulignons qu’à la même époque, on pouvait encore voir, ouvrant sur cet îlot de verdure, l’extension que Le Corbusier venait de réaliser pour le compte de l’Armée du Salut. La Bièvre mise en souterrain, reste un terrain de 3,4 ha. Moreux trace dans la végétation existante des allées, profitant autant que possible des arbres existants. A l’endroit le plus à l’abri de la circulation, il dessine un ensemble de terrasses articulées autour d’un parterre carré, contenu par quatre gloriettes en béton, au dessin emprunté aux très historiques jardins de Villandry, qu’il clôt d’un rideau de verdure en une véritable pièce. Un obélisque vient marquer le centre de la composition. A l’opposé, Moreux dispose une plaine de jeux ponctuée d’arbustes en topiaire, qui représente l’art de la sculpture dont dispose le jardinier. Cet espace se clôt de portiques et se renferme en amphithéâtre, offrant un lieu pour les jeux calmes des petits. Mais les points architecturaux les plus marquants de la composition sont les deux grandes rampes d’escaliers qui habillent la différence de niveau avec la rue Croulebarbe. Les murs sont traités dans le style des grottes de l’époque baroque, revêtus d’un parement de meulière liée au béton. Le sculpteur Garnier réalise là un ensemble très original de mascarons évoquant les oeuvres d’Arcimboldo, qui assemblait toutes sortes de fruits pour en faire naître des visages, dans un art de la mosaïque à la fois rustique et savant, non sans humour. Ces terrasses procurent une vraie majesté à tout le jardin, adouci par la bonhomie de la sculpture.

Traverser le square jusqu’à sa sortie principale, située sur la Place de la Bergère d’Ivry. Prendre à droite la rue Corvisart – on passe alors devant le Lycée Rodin,
 
7 - Le lycée Rodin est un établissement français d'enseignement secondaire et supérieur, situé 19, rue Corvisart à Paris, dans le 13e arrondissement, non loin de la manufacture des Gobelins. Initialement, les sections lycée et collège n'étaient qu'une des annexes du lycée Montaigne, appelée « Annexe des Cordelières » en raison du couvent de moniales de l'ordre des Clarisses qui se situait à cet endroit. En 1956, les cours se déroulaient dans des bâtiments préfabriqués et des installations provisoires. L'actuel lycée a été construit au début des années 1960. Il fut bâti de manière à ressembler à un oiseau déployant ses ailes. On trouve une tour d'habitation à l'intérieur.
 
puis au carrefour, la rue Pascal, en face à droite. On passe alors devant :

8 - L’Hôpital Broca et le Couvent des Cordelières
•          Dans les jardins de l’hôpital Broca se trouvent des curieux vestiges. Ceux-ci appartiennent à l’ancien Couvent des Cordelières. En effet, les Clarisses s’installèrent ici en 1289. Les bâtiments furent alors agrandis et enrichis par Marguerite de Provence, veuve de Saint-Louis. On était alors à la campagne, dans le bourg de Saint-Marcel. A la Révolution, l’église fut morcelée et en 1832, l’ancien couvent fut transformé en hôpital. Les ruines qui subsistent aujourd’hui sont les baies de l’ancien dortoir, des troncs de colonnes et des chapiteaux datant des XIII et XIVème siècles. Le premier hôpital fut utilisé comme refuge pour les orphelins du choléra, et devient en 1836 l'hôpital Lourcine. Cet hôpital prend le nom de Paul Broca, célèbre chirurgien et anthropologiste, au début du XXe siècle. Il est aujourd’hui consacré à la gérontologie clinique.

Au bout de la rue Pascal, prendre à droite le boulevard Arago et à droite la rue des Cordelières. On trouve plus loin sur la gauche, au 29 :

9 - Le Palais du Peuple
•          L’Armée du salut s’est implantée en France dès 1881, sous l’impulsion de Catherine, fille du général Booth, fondateur de l’œuvre en Angleterre. Construit en 1912, son « Palais du peuple » est un hôtel social qui accueille les hommes sans abri. En 1926, sous l’impulsion de la princesse Edmond de Polignac, héritière des puissants industriels américains Singer, un bâtiment sur la cour, donnant sur les jardins des Gobelins, est ajouté par le Corbusier pour créer cent dix lits. Entre 1930 et 1933, l’architecte aménage pour l’Armée du Salut sur la péniche du quai d’Austerlitz et la Cité de Refuge. Le dortoir élevé ici, remarquable par son ouverture sous la lumière et l’espace du jardin des Gobelins, a été profondément modifié.

Continuer dans la rue de Cordelières et au carrefour prendre la rue du Champ de l’Alouette. Prendre alors à droite la rue des Tanneries. Au 28 se trouve :

10 - L’Ancien Couvent des Filles Anglaises
•          Un petit groupe de sept bénédictines anglaises s’installe à Paris en 1651, fuyant les persécutions dont les catholiques anglais sont victimes. En 1664, elles achètent ici un terrain à Noël Payen, d’où le nom du quartier : le Clos Payen, puis d’autres en 1686 sur le « Champ de l’Alouette ». Cette communauté eut pour première Supérieure, Brigitte More, une descendante du premier ministre et écrivain Thomas More. En 1693, les religieuses construisent cloître et cellules. Ce sont aujourd’hui des ateliers et des logements. Sous la Terreur, les « Filles-Anglaises », elles-mêmes, et de nombreux autres prisonniers, y sont enfermés. Leurs biens sont dispersés, les couvent est saccagé, puis vendu en 1799. Elles retournent alors en Angleterre.
 
11 - La Chapelle Saint-Jacques
Les Dominicains du Couvent Saint-Jacques ont été rétablis en 1849 par le père Lacordaire à une nouvelle adresse, aujourd'hui au 20 de la rue des Tanneries. Ils se trouvaient autrefois sur deux sites dont celui de Saint-Jacques a été détruit. L’ordre des Frères Prêcheurs s’établit à Paris en 1217 dans une maison située près de Notre-Dame. En 1218, Jean Barastre, doyen de Saint-Quentin, leur fait présent d’une maison avec une chapelle, près des murs de la ville. Cette chapelle était la chapelle d'un hôpital pour les pèlerins, et était dédiée à Saint-Jacques-le-Majeur. Cette chapelle donna son nom à la rue Saint-Jacques, et c'est de là que vient le surnom de Jacobins donné aux Dominicains en France, car ils y eurent désormais leur principal couvent parisien. Louis IX comble les Jacobins de ses bienfaits : il fait achever l'église, bâtir le dortoir et les écoles. Cependant, à l'étroit près du mur de la ville et en concurrence foncière avec les Cordeliers, l'autre grand couvent-collège, les Jacobins parviennent à s'étendre au-delà de l'enceinte de Philippe-Auguste, en recevant en donation de Louis XII l'ancien parloir aux Bourgeois et une ruelle qui courait le long du mur de la ville.

Poursuivre dans la rue des Tanneries jusqu’à la rue Léon Maurice Nordmann et la prendre à gauche. Plus loin, sur la droite une entrée anodine entre un mur et une grille permet de rejoindre :

12 - Le Square Henri Cadiou
•          Le square Henri-Cadiou est un square du 13e arrondissement de Paris dont l'entrée principale est située au 69 boulevard Arago à côté de la Cité fleurie. Il existe également une entrée annexe par la rue Léon-Maurice-Nordmann. Ce square, anciennement dénommé « jardin Arago », est créé en 1989 à côté de la Cité fleurie qui constitue un ensemble d'ateliers d'artistes créés dans Paris intra-muros à la fin du XIXe siècle. Parmi les figures de la cité, le peintre Henri Cadiou y vécut de nombreuses années et permit la préservation du site dans les années 1960. C'est à ce titre que le square attenant prend son nom. Le square est prolongé vers le sud avec la création d'un chemin et d'espaces verts le long de l'école maternelle de la rue Léon-Maurice-Nordmann. Une sculpture de l'artiste néerlandais César Domela, qui vécut dans la Cité fleurie dans les années 1930, est présente dans l'enceinte du jardin.

Au sortir du square, une petite incursion à gauche jusqu’à la rue de la Santé, vous permet de voir la Prison éponyme et, sur le boulevard, la dernière vespasienne de Paris. En allant sur votre droite en sortant du square, on arrive immédiatement à :

13 - La Cité FleurieLa Cité fleurie
•          En 1878, l’architecte Montmorin-Jentel entreprend de construire une série d’ateliers d’artistes avec les matériaux provenant du démontage du pavillon de l’Alimentation de l’Exposition Universelle, sur un terrain vague d’environ 2000 m² attenant à une petite maison du XVIIIème siècle. L’architecte souhaitait créer un ensemble homogène avec des pignons s’inspirant du style balnéaire et des pans de bois muraux relayés par de larges baies vitrées. Le renom de ses locataires et occupants va rendre la Cité fameuse : Eugène Grasset, initiateur du style 1900 ou Pierre Roy, peintre de natures mortes surréalistes. Rodin, Bourdelle, Maillol y font patiner leurs bronzes. L’atelier de Daniel de Monfreid a été le logement précaire de Gauguin. Le 9 celui de Modigliani, le 22 abrita Jean-Paul Laurens puis César Domela. En 1973, l’opiniâtreté du peintre Cadiou, le pape du trompe-l’œil, et des artistes de la Cité Fleurie en a fait un site protégé, à la suite de l’intervention du président de la République de l’époque, Valéry Giscard-d’Estaing. C’est la plus ancienne Cité fleurie de Paris. Elle est classée Monument Historique depuis 1976.

Continuer sur le trottoir de gauche du boulevard Arago et tourner à droite dans la rue de la Glacière, pour aller jusqu’au boulevard Auguste Blanqui. Prendre celui-ci à gauche. On passe alors devant :

14 - L’Eglise Saint Irénée
•          Il s’agit d’une église paroisse cathédrale orthodoxe située au 96, boulevard Auguste Blanqui.

15 - La Folie Lepreste de Neubourg
•          Aujourd’hui occupé par un immeuble et un magasin d’horlogerie situés au 64, l’endroit a pourtant été autrefois le lieu d’implantation d’une folie. L’architecte Peyre construisit en 1762, en surplomb de la Bièvre, dans un style italien archaïque, une folie, au bord du tout nouveau boulevard du Midi. Un péristyle ouvert précède une façade ornée de quatre statues, entre deux bâtiments d’angles carrés. La propriété du receveur des Finances de Caen et conseiller du Roi, Lepreste de Neubourg, échoit à sa fille, qui la vend en 1786. Abandonnée à la Révolution, cette maison devient une blanchisserie des hôpitaux de Paris : la Bièvre coule au bout du jardin. Elle est en ruine lorsque, vers 1889, Auguste Rodin y installe un atelier et un dépôt. Il y retrouve son élève et amante Camille Claudel. En 1909, la folie est détruite et le terrain loti. Une partie de ses boiseries a été remontée dans la maison de Rodin, à Meudon, ainsi qu’une grande partie de sa façade.

Poursuivre sur le boulevard jusqu’à :

16 - L’Eglise Sainte-Rosalie
•          L’église Sainte-Rosalie est située au carrefour du boulevard Auguste-Blanqui (au numéro 50) et de la rue Corvisart ; elle est ainsi nommée en l’honneur de la sœur Rosalie (1786-1856), celle-là même qui a donné son nom à la courte avenue de la Sœur-Rosalie donnant place d’Italie, et qui fut des années durant au service du petit peuple du quartier, dans la première moitié du dix-neuvième siècle. Initialement une chapelle dédiée à sainte Rosalie de Palerme (sainte patronne de la sœur Rosalie) avait été édifiée au 21-27 rue de Gentilly, ainsi qu’un patronage pour jeunes garçons et jeunes filles. L’ensemble est exproprié en 1867 pour le percement de la nouvelle avenue de la Sœur-Rosalie. La nouvelle chapelle, boulevard Auguste-Blanqui est construite avec les indemnités d’expropriation, mais celles-ci ne permettent pas de mener à bien comme prévu son achèvement : certaines colonnes n’ont pas pu être ciselées comme les autres, et le clocher est resté à l’état de projet. Le 29 septembre 1963, la chapelle Sainte-Rosalie devient l’église Sainte-Rosalie et le père Georges Allain, Lazariste, est nommé premier curé de la paroisse. En 1971, la paroisse est confiée aux prêtres diocésains.

En continuant, on arrive, au coin de la rue Abel Hovelacque, à :

17 - L’Ecole Estienne
•          Fondée à l’initiative du conseiller de Paris, Abel Hovelacque, l’Ecole Supérieure des Arts et Industries graphiques a été inaugurée en 1896. C’est alors l’Ecole municipale du Livre Estienne. L’établissement, qui doit son nom à une célèbre famille d’imprimeurs du XVIème siècle, a pour objet l’enseignement professionnel des métiers du livre, dans tous leurs aspects pratiques et théoriques. Il s’agissait de pallier l’apparition d’une sous-qualification exploitée par l’industrie naissante. L’architecte Manjot de Dammartin réalisa les bâtiments en briques avec corniches et bandeaux de pierres, couverts d’ardoise. La charpente en fer de l’atelier des machines – 1200 m² - est construite par la société de Levallois-Perret, fondée par Eiffel.

Tourner dans la rue Abel Hovelacque, puis plus loin à gauche dans la rue des Reculettes. On aboutit rue de Croulebarbe, en face du Square René Le Gall. Traverser la rue et longer la grille du square. On remarque alors sur la droite :

18 - Le Cabaret de Madame Grégoire
•          Au 41, rue Croulebarbe se trouve l’ancien cabaret de Madame Grégoire. Nous sommes là dans un des derniers coins de Paris qui a su garder un style romantique, en dépit du premier gratte ciel de la capitale qui fut construit, ici au 33, en 1959. La Bièvre qui donnait jadis au quartier tant de charme n'est hélas plus là et coule à présent sous le square René Le Gall. La rue Croulebarbe date du XIIIème siècle et doit son nom à un notable, le sire Jean De Croulebarbe, qui y possédait un moulin, disparu en 1840. Madame Grégoire tenait autrefois ici un cabaret célèbre ! Ses charmes conquirent Béranger, Victor Hugo et bien d'autres poètes, comme Lamartine ou Chateaubriand dans les années 1820. Dans l'auberge Etchegorry se trouve une belle fresque où l'on distingue Béranger, Victor Hugo attablés avec des amis sous la tonnelle du cabaret. Tout à côté on voit un portrait de l'égérie de "Madame Grégoire". En haut, dans une des salles à manger du restaurant, encore un portrait rarissime celui là de l'illustre chansonnier Béranger.

Plus loin sur la droite :

19 - Le premier gratte-ciel de Paris
•          Au 33 de la rue de Croulebarbe se trouve le premier gratte-ciel de Paris, haut de 21 étages. Construit par l'architecte Édouard Albert de 1958 à 1960 en collaboration avec Robert Boileau et Jacques Henri-Labourdette, il s'agit du premier gratte-ciel de logements de la capitale française. La tour Albert mesure 67 mètres de haut, sur 23 étages. Sa structure porteuse est composée de tubes métalliques remplis de béton. Les étages sont constitués de dalles de béton posées sur les tubes. Cette structure tubulaire, partiellement visible en façade, est caractéristique des réalisations d'Albert, comme le campus de Jussieu.

Et en face :

20 - Le Mobilier National
•          Le Mobilier national est un service à compétence nationale français rattaché à la Délégation aux Arts plastiques du Ministère français de la culture, et dont dépend la Manufacture des Gobelins, la Manufacture de Beauvais, la Manufacture nationale de la Savonnerie de Lodève et les Ateliers nationaux de dentelle du Puy et d'Alençon. Il a pour mission de meubler les bâtiments officiels de la république française (palais de l'Élysée, hôtel Matignon, certains ministères et ambassades à l'étranger...), auxquels il prête certains des objets de sa collection. Celle-ci en compte plus de 200 000, datant du XVIIe siècle à nos jours. 75 000 d’entre eux possèdent une valeur patrimoniale, parmi lesquels plusieurs milliers d’objets prestigieux ou précieux. Il est également chargé de la conservation et de l'entretien de ces objets, au sein de sept ateliers d'art : restauration de tapisseries, restauration de tapis, tapisserie d'ameublement, tapisserie de décor, menuiserie en sièges, ébénisterie et lustrerie-bronze. En 1964, André Malraux, alors ministre de la Culture, fait créer un atelier de recherche et de création au sein du Mobilier national.

Poursuivre la rue Croulebarbe jusqu’à l’avenue des Gobelins – on passe alors devant le Lycée Technique Jean Lurçat, puis tourner à gauche. Nous sommes arrivés au métro Gobelins, point de départ de la promenade.

Liens
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Sources
Divers Internet
Wikipedia
Dictionnaire Historique des rues de Paris
Photos R.Desenclos 2008/2014