LE LONG DE LA RUE SAINT-HONORE
Bus 21/67/74 – arrêt Rivoli-Pont-Neuf
Le numéro 33 se trouve au bout de la rue des Halles, au croisement avec la rue des Bourdonnais.
Au 33 se trouvait un cabaret à l’enseigne « A Jésus-Christ ».
Le 35 a eu plusieurs enseignes successives, l’Ecrevisse, La Tour d’Argent, le Griffon d’Or et enfin le Renard d’or (1770) dont une sculpture est toujours visible sur la façade.
Au 37/39, aujourd’hui fusionnés, remarquons qu’il n’y a qu’une seule fenêtre par étage.
Le 43 arbore encore l’enseigne « Au Cygne couronné ».
Le 47, du XVIIIème siècle, a appartenu, en 1785, au chimiste Lavoisier, mais aussi fermier général. La façade, ses ferronneries et ses mascarons sont classés.
- La rue de Rivoli
- La Samaritaine
56-58 – Vieilles maisons, mascarons et ferronneries.
60 – Vieille maison, une fenêtre par étage et ferronneries. Siège du Club des Prévoyants pendant la Révolution de 1848.
91 – Village Saint-Honoré.
93 - Enseigne Directoire « Au Bourdon d’Or», (repère A) façade et toiture classées. En face du 72.
99 - Une fenêtre par étage, en face du 76
105 - Balcons, mascarons, et bandeaux sculptés, en face du 82/84.
86 – Vieille maison et ferronneries.
92 – Vieille maison et guirlandes.
109 - La distance entre cette maison et la fontaine située en face représente la largeur exacte de la Place de la Croix du Trahoir, en face du 90.
- Quelques minutes avant d’être mortellement blessé, Henri IV passe, avec son carrosse découvert, devant la Croix-du-Trahoir, où une potence fut longtemps dressée, laissant son nom sinistre à la « Rue de l’Arbre Sec ». Quant à la fontaine, elle fut commandée par François 1er à Jean Goujon, en 1529. Henri IV et le prévôt des marchands, François Miron, la rénovèrent en 1606. Elle fut également déplacée de quelques mètres en 1636, afin d’améliorer la circulation dans la rue Saint-Honoré. Reconstruite par Soufflot sous le règne de Louis XVI, elle fut ornée de congélations réalisées par le sculpteur Boizot qui sculpta également la nymphe, visible sur la rue Saint-Honoré, reproduisant celle de Jean Goujon sur la fontaine initiale. Une couronne, trois fleurs de lis, une inscription latine et un mascaron figurent sur la partie donnant sur la rue de l’Arbre Sec. Cliquer sur le titre pour lire la suite.
Elle permet d’accéder à :
- La Colonne Médicis,
- La Bourse de Commerce.
- L’enceinte de Philippe Auguste coupait ici la rue Saint Honoré. La rue de l’Oratoire était son chemin de ronde intérieur et c’est là que d’éleva la première porte Saint Honore, édifiée en 1190 et démolie entre 1545 et 1548. Elle fut l’une des quatre principales portes de Paris. Nous sommes à proximité du Temple de l’Oratoire. Cliquer sur le titre pour lire la suite.
- Le Louvre des Antiquaires est une galerie d'antiquaires installés 2 place du Palais-Royal, face au musée du Louvre. Dans les locaux des ex-Grands Magasins du Louvre, sur 10 000 m2 répartis sur 3 niveaux, 250 galeries offrent des antiquités haut de gamme venues de l’Orient et de l’Occident, depuis la Haute Antiquité jusqu’aux années 1960. Inauguré en octobre 1978, le Louvre des Antiquaires est le premier centre couvert français d'antiquités.
- Le Ministère de la Culture(dont la dénomination officielle est, depuis 1997, Ministère de la Culture et de la Communication) a été créé en France en 1959 par le général de Gaulle, à l'instigation d'André Malraux, sous le nom de ministère des Affaires culturelles. Depuis, de nombreux pays se sont également dotés d'un ministère de la Culture. Le ministère est traditionnellement appelé, d'après son adresse principale, « rue de Valois ». Cliquer sur le titre pour lire la suite.
- 1 et 2 - Emplacement de part et d'autre de l'ex Cul-de-Sac de l'Opéra, des salles de théâtre, construites en 1639 et en 1763 et incendiées en 1763 et 1781, qui furent utilisées par l'Opéra.
- 2 – Emplacement d’un établissement d’instruction libre, le Musée, fondé par Pilâtre de Rozier pour l’enseignement des lettres et des sciences.
- 3 – Pavillon du Palais-Royal construit en 1766.
- 6 et 8 – Emplacement de l’ancien hôtel Mélusine issu du lotissement de l’hôtel d’Armagnac vers 1530.
- Ancien restaurant « Le Bœuf à la Mode ».
- 7 à 43 – Revers de la Galerie de Valois.
- 11 – En 1845 se trouvait le Théâtre des Soirées fantastiques.
- Le Conseil d’Etat
- Le Conseil Constitutionnel
- Les Jardins du Palais-Royal
- Ses vielles boutiques –
- Ses œuvres d’art –
- Les Colonnes de Buren,
- La Fontaine de Pol Bury,
- Ses Galeries (Montesquieu, Valois, Beaujolais, Chartres, Orléans)
- Son Canon.
- Touché par la détresse des aveugles de Paris, saint Louis fit édifier ici en 1260 un hospice destiné à en héberger 15 fois 20, soit 300. La tradition veut qu’on y ait d’abord logé ceux qui avaient eu les yeux crevés par les musulmans en Egypte durant la septième croisade. Eudes de Montreuil construisit la chapelle, érigée en église paroissiale dès 1282 et bordée d’un cimetière. Entreprise à partir de 1748 par Labbe et Martin, la reconstruction des bâtiments croulants de vétusté n’était pas terminée en 1772 lorsque les travaux furent arrêtés. L’hospice fut alors transféré au faubourg Saint-Antoine, dans la caserne des mousquetaires noirs de la rue de Charenton, et le cardinal de Rohan mit en vente terrains et bâtiments.
C'est au café de la Régence que Friedrich Engels retrouve Karl Marx, le 26 août 1844. Ils ne s'étaient jusqu'alors croisés qu'une fois à Cologne en 1842. Ils sont venus à Paris pour créer la revue "Les Annales franco-allemandes" qui ne connaîtra, devant les réticences des "socialistes" français (le mot venait d'être inventé), qu'un seul numéro double. C'est à cette époque qu'ils écrivent ensemble "la Sainte Famille".
À l'entrée des Versaillais dans Paris, le 21 mai 1871, le Grand hôtel du Louvre est réquisitionné par le bataillon des "Tirailleurs de Belleville" et les "Vengeurs de Flourens". C'est dans son grand salon que Napoléon Gaillard père, directeur des barricades sous la Commune, installe son quartier-général.
- Le magasin « A LA CIVETTE », créé en 1716, est situé au centre d'un périmètre urbain chargé d'histoire qui a joué un rôle essentiel dans sa propre évolution. Le Louvre, l'Hôpital des Quinze Vingts, le Palais Richelieu devenu Palais Royal, le Théâtre français, le Conseil d'Etat, le Conseil Constitutionnel, le Ministère de la Culture représentent son environnement passé ou présent. Débitant de tabac réputé à deux pas du Louvre, en face de la Comédie Française, c'est une institution pour les amoureux de cigares et autres produits de luxe. La vitrine est très sympa. Elle se situe au 157, rue Saint-Honoré. Juste derrière le musée du Louvre, on trouve dans ce bureau de tabac un assortiment d’accessoires pour fumeurs, ainsi qu’une cave à cigares fermée au fond du magasin. Pipes de toutes marques, cendriers Havana Club, coupe-cigares, briquets, ainsi que de belles boîtes à cigares en bois. On trouve également des articles de maroquinerie, comme les poches à cigares Davidoff. Quant à la cave à cigares, elle est accessible en compagnie d’un vendeur.
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Les fleurs de lys dont on distingue encore la silhouette au-dessus de la colonnade de la Comédie-Française, symboles trop voyants de la monarchie, furent probablement partiellement effacées au moment de la Révolution française. C’est l’architecte Victor Louis qui avait construit ici pour le duc de Chartres, Louis-Philippe d’Orléans, propriétaire du Palais-Royal, une salle où ce dernier rêvait d’installer la troupe de l’opéra. La salle principale, inaugurée le 15 mai 1790 sous le nom du Théâtre des Variétés amusantes devint ensuite le Théâtre de la Liberté et de l’Egalité, puis de la République. Laissée à l’abandon durant de nombreuses années, la salle fut ensuite restaurée pour accueillir la Société des Comédiens-Français, qui s’y installa le 30 mai 1799. Cette colonnade donnait à l’origine sur la rue de Richelieu, mais depuis la création de la Place André-Malraux la perspective est bien meilleure. Par ailleurs, la Place Colette fut créée par la démolition de remises. La théâtre fut agrandi à partir de 1860. L’incendie qui ravagea la théâtre le 8 mars 1900 fut suivi d’une restauration soignée. Seules les traces des fleurs de lys rappellent aujourd’hui le souvenir du prince commanditaire.
- Méconnu de la plupart des Parisiens, le musée de la Comédie-Française est un excellent moyen d'accéder aux parties privées de cette institution théâtrale. La visite guidée comprend les parties publiques accessibles aux spectateurs lors de représentations (vestibule, escalier d'honneur, foyer du public, galeries et salle), mais aussi les parties privées. Le visiteur découvrira ainsi la salle du Comité, le foyer des Artistes et le foyer La Grange qui présentent quelques oeuvres d'art insoupçonnables. A l'entrée, Talma, immortalisé par David d'Angers, accueille les visiteurs qui se dirigent ensuite vers l'escalier menant aux quartiers administratifs où trônent les plâtres de Molière, Corneille et Racine lustrés par les mains superstitieuses des comédiens. Dans les étages qui portent chacun un nom d'artiste, se trouvent plusieurs tableaux de maîtres : un portrait de Molière par Mignard, un autre de Talma par Delacroix et, dans la salle du Comité, un Renoir. Une galerie de bustes représentant les grands auteurs du XVIIIème siècle jouxte un corridor tapissé de croquis de Lucien Jonas. Le plafond de la salle d'entracte est orné de peintures de Guillaume Dubuffe sous lesquelles trône un Voltaire de marbre sculpté par Houdon. La pièce maîtresse de la collection de la société des Comédiens-Français reste le fauteuil que Molière avait emprunté à son oncle malade. La légende raconte qu'il y est mort en 1673 en interprétant Argan. En hommage au « patron des comédiens », la salle Richelieu, construite par Victor Luis entre 1786 et 1790 est communément appelée Maison de Molière.
- La nouvelle bouche de métro, située sur la Place Colette, a été construite en 2000 pour le centenaire du Métro de Paris, sous la direction de l’artiste Jean-Michel Othoniel, dans un style controversé. Elle fut inaugurée en octobre 2000. Cette œuvre d’art contemporain a généré beaucoup de commentaires comme l’avaient en son temps généré les œuvres d’Hector Guimard. Les deux dômes du Kiosque des Noctambules (un représentant le jour et l’autre la nuit), fait de billes de verre coloré de Murano, insérées dans une structure en aluminium, fait de cette œuvre un travail original et inattendu dans l’environnement très classique de la Place Colette.
- La rue de l’Echelle relie la rue de Rivoli à l’avenue de l’Opéra, elle mesure 150 mètres. Elle suivait initialement l’extérieur du rempart de l’enceinte de Charles V. Son nom lui a été attribué en 1633. « L’échelle » était un échafaud à degrés dressé sous l’Ancien Régime. C’était le droit de haute justice de la commanderie du Temple. On y envoyait les polygames, les parjures et les blasphémateurs. En 1649, plusieurs débauchés brûlèrent cette échelle une nuit d’hiver. Il demeura toutefois un montant jusqu’en 1783. Cette rue a été reformée en 1852 suite au percement de la rue de Rivoli. C’est à l’angle de la vieille rue de l’Echelle et de l’ancienne petite place du Carrousel que la famille royale se regroupa, le 20 juin 1792, dans le fiacre conduit par Fersen, avant de commencer leur fuite qui devait prendre fin à Varennes.
256 - Ferronneries
258 – La boutique « Verlet ».
- La boutique « Verlet » située au 258 rue Saint-Honoré torréfie des arabicas depuis 1880. Ne sont proposés que des grands crus, d’origine pure, fraîchement torréfiés et moulus à la commande. On y vend également du thé. Le magasin offre en plus l’accès à une saladerie et une sandwicherie.
268 – Une fenêtre par étage.
270 – Demeure d’Olympe de Gouges – Porte
- Née à Montauban le 7 mai 1748, Olympe de Gouges, veuve à 18 ans, vient s’installer à Paris où ses contemporains attestent de sa beauté. Autodidacte, elle complète sa formation intellectuelle pour rédiger une œuvre abondant, théâtrale et politique. Inspirée par le droit naturel du genre humain, elle se déclare contre l’esclavage, et réclame des refuges pour « les vieillards sans forces, les enfants sans appui et les veuves ». animée d’un féminisme chaleureux et lucide, elle publie en septembre 1791 une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », véritable défense de ce « sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et méprisé ». Installée ici, dans un pied-à-terre proche de l’Assemblée, elle déclare : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même fondamentales : la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ». Jugée, sans avocat, pour offense à la souveraineté du peuple, elle est guillotinée le 3 novembre 1793.
181 – L'architecte décorateur et peintreLouis Süeet son associé le peintreAndré Mare, réalisent en1921, l'aménagement du magasin de Fontaine et Cie.
185 - Demeure d'Alexandre Dumas père entre 1864 et 1866.
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L’église Saint-Roch est une église du 1er arrondissement de Paris, située au 284 rue Saint-Honoré, bâtie entre 1653 et 1722 sur les plans initiaux de Jacques Le Mercier. Longue de 126 mètres, de plan médiéval, c’est l'une des plus vastes de Paris. Le parvis de l’église fut le théâtre de combats durant l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795). Pillée à la Révolution, l’église a récupéré une partie de son patrimoine et récupèrera de nombreuses d'œuvres d’art provenant d'autres églises parisiennes. Toujours en activité, elle reste connue comme la paroisse des artistes par allusion au nombre d’entre eux qui y ont été enterrés ou dont on y a célébré les obsèques et de la riche collection d’œuvres d’art qui y est conservée. Cliquer sur le titre pour lire la suite.
308 – La Fontaine loua cette maison en 1685.
310-312 – Une fenêtre par étage. Dans cette maison, le compositeur espagnol Juan Crisostomo de Arriaga est décédé le 16 janvier 1826 à l’âge de 20 ans.
207 – Façades.
209 - Demeure et cabinet du docteur Joseph Ignace Guillotin après la Révolution. Grand humaniste ; un des principaux rédacteurs de notre "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen". C'est là qu'il meurt en 1814, ayant échappé de peu à la machine qui porte injustement son nom
- Ici s’élevait un des plus grands et des plus beaux hôtels de Paris, dont les bâtiments et les jardins s’étendaient à l’ouest jusqu’au 229 de la rue de Rivoli et vers le sud jusqu’aux Tuileries, ainsi qu’au 211 de la rue Saint-Honoré. Construit en 1687 par Henri Pussort, conseiller d’état, oncle de Colbert, il fut acheté en 1697 par Pierre-Vincent Bertin, seigneur d'Armenonville, puis en 1711 par Adrien-Maurice de Noailles (1678-1766), comte, puis duc d’Ayen, futur maréchal de France et ministre d’Etat. Il lui donna son nom, fit redessiner les jardins par Charpentier et transforma les bâtiments en 1715, remodelés par Pierre Cailleteau dit Lassurance 1655-1724) en un somptueux musée. Dans la chapelle, une de ses petites-filles, Marie Adrienne Françoise de Noailles (1759-1807) épousa Lafayette (1757-1834) le 11 avril 1774. Devenu en 1802 la résidence du troisième consul, Lebrun, l’hôtel de Noailles fut restitué à ses propriétaires en 1814, morcelé en cinq lots en 1830. Il en subsiste une façade de style Louis XV (classée) dans la cour de l'Hôtel Saint-James et d'Albany. En plein cœur de Paris, le Saint James & Albany Hôtel-Spa
- Deux boutiques remarquables de part et d’autre de l’entrée.
- Cet hôtel a été construit en 1660 pour le seigneur de Passy, Claude Chahu, puis passa de main en main entre 1670 à 1711. La duchesse de Noailles le loua vers 1744 à Marivaux. Il fut ensuite revendu en 1750 à Fizeaux de Clermont et occupé en 1780 par la comtesse de Brienne. Le portail, les balcons, la cour sont remarquables. La façade sur rue et les toitures sont classées. La boutique est aujourd’hui occupée par une maroquinerie.
- Henri III installa à paris en 1587 des cisterciens réformés venus de l’abbaye Notre-Dame de Feuillants, en Languedoc, et confie à Baptiste Androuet du cerceau la construction de leur couvent. L’Eglise est consacrée en 1608 et sa façade achevée en 1624 par François Mansart. L’entrée monumentale, œuvre de Jules Hardouin-Mansart, terminée en 1676, se situait dans l’axe nord-sud de la place Vendôme et le jardin dessiné par Le Nôtre s’étendait jusqu’au Manège des Tuileries. En 1790, le Club des Feuillants s’installe dans l’église. Ses membres se dispersent après le 10 août 1792, et l’église devient la buvette des députés des différentes assemblées qui siègent au Manège, jusqu’à la destruction de l’ensemble des bâtiments en 1804.
- Moynat est un des plus anciens malletiers français. Son premier atelier a été fondé en 1849 par les artisans layetier-emballeurs Octavie et François Coulembier. Ils s'associent plus tard à la marchande Pauline Moynat qui a ouvert une boutique avenue de l'Opéra. La maison a été un des principaux noms de la maroquinerie de luxe de son époque. Connue pour son savoir-faire traditionnel dans la réalisation des articles de voyage sur mesure, le malletier est devenu célèbre notamment grâce à ses créations destinées au monde automobile, ainsi que ses innovations qui ont rendu les malles plus légères et imperméables, et ses participations remarquées aux Expositions universelles.
352 – L’entresol de cette maison, de 1710, fut occupé, après la Révolution, par la veuve de Condorcet. Elle y vivait discrètement, peignant des portraits et des miniatures, tandis qu’au rez-de-chaussée, une boutique de mercerie qui lui appartenait était exploitée à son profit par un prête-nom.
233 – La boutique « Goyard »
- Au 233 de la rue Saint-Honoré, le malletier Goyard occupe ce magasin depuis 1853. En 1845, à 17 ans, François Goyard entre comme apprenti chez Morel, la maison qui a racheté la prestigieuse maison Martin, la layetier de son altesse royale Madame la duchesse de Berry. Morel voit en Goyard son successeur légitime. En 1853, celui-ci devient l’héritier de ce qui a vue se succéder depuis le Premier Empire les plus prestigieux layetiers-coffretiers-emballeurs. En 1885 son fils Edmond prend la relève de son père. En 1923, à l’occasion des 70 ans de la Maison, Robert reprend le flambeau. Le 3 décembre 1931, la Maison Goyard obtient un brevet d’invention pour la malle-bureau qui deviendra un véritable meuble-bureau. Elle participe également à l’élaboration de malles capables de s’imbriquer dans les carrosseries des automobiles telles que Bugatti, Delahaye, Voisin, Delage… Air France demande à l’entreprise Goyard de fabriquer des bagages en toile chevrons tissée jacquard.
358 – Maison du XVIIIème siècle.
360-364 – Le premier couvent des Capucines et l’Hôtel de Vendôme.
366 – Hôtel construit par Pierre Bullet en 1705 dont le balcon est remarquable. La porte monumentale sur rue, ses vantaux et le balcon qui la surmonte sont classés.
368 – Hôtel construit par Pierre Bullet en 1705 et propriété de Robert de Cotte en 1717. Balcon.
247 - Ateliers d'Henry Lepaute depuis 1829, célèbre horloger fabricant de pendules pour édifices publics qui équipèrent au xixe siècle nombre de gares et de mairies.
251 – Salle Valentino, dite aussi dubal Valentino. Lieu de réunions politiques dans lesquelles interviennent Étienne Cabet, Louis Blanc, Ferdinand Flocon. Friedrich Engels décrit la façon dont il sème les mouchards qui le surveillent en 1844. Y est organisé, entre autres, un immense banquet de 1500 couverts en soutien à la Pologne insurgée, le 29 novembre1847. Mais c'est aussi une salle de bal où la polka est introduite à Paris la même année. Le 25 décembre 1848 s'y tient le premier banquet des femmes socialistes. Elle est le siège du Club de la Délivrance, club modéré qui y tient 6 réunions avec Eugène Yungà la fin du Second Empire, en 1870. Aujourd’hui Hôtel Mandarin Oriental.
370 – Maison du XVIIIème siècle avec balcon. C’est là qu’a dû habiter, en 1741, chez son oncle par alliance, le fermier général Le Normand de Tournehem, Jeanne Poisson, âgée de 20 ans – la future marquise de Pompadour, le lendemain de son mariage avec Le Normand d’Etioles dont elle eut, en 1744, une fille, Alexandrine-Jeanne.
372 – Balcon et ferronneries.
374 – Hôtel Fouquet, hôtel très remanié, avec façade sévère, fronton et balcon. Salon de Marie-Thérèse Rodet Geoffrin, dite MmeGeoffrin, qui rassemble Fontenelle, Montesquieu, Voltaire, Grimm, d'Alembert, Helvétius, Marmontel, d'Holbach, Diderot, Hume... de 1749 à 1777. Demeure deFrançois-René de Chateaubriand, ministre sous la Restauration, en1825.
259 – Fontaine des Capucins, plus tard de Castiglione, construite en 1671, alimentée par la pompe Notre-Dame, puis par la pompe à feu de Chaillot.
261 – Restaurant Voisin, célèbre sous le second Empire. Il sut maintenir sa réputation en servant, le soir de Noël 1870, pendant le siège, du consommé d’éléphant, de la tête d’âne farcie, du civet de kangourou, du chameau rôti et du chat bardé de rats.
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption à l'angle de la rue Saint-Honoré et de la rue Cambon est un édifice religieux construit entre 1670 et 1676 (date d'achèvement des travaux et consécration). Désaffectée en 1884, après l'expulsion des ordres monastiques, l'église est aujourd'hui l'église polonaise de Paris. Au xviie siècle, une maison rue Saint-Honoré appartenant aux Jésuites fut donnée aux Dames de l'Assomption qui entreprirent des constructions, dont celle de la chapelle pour laquelle elles firent appel à l'architecte Charles Errard. Ce dernier séjourne alors à Rome et, féru d'italianisme, son projet s'inspire de l'Antiquité, de la Renaissance avec, cependant, une note personnelle. Ses obligations romaines l'empêcheront de veiller à l'exécution de l'édifice, dont la charge sera assurée par M. Chéret, un maître entrepreneur.
398 - Maison qu’habita Robespierre.
Demeure du menuisier Simon Duplay, qui hébergea Maximilien Robespierre (2 dernières fenêtres à gauche dans la cour, au 1erétage) de 7 juillet 1791 au 9 thermidor, dans une petite chambre éclairée par la cour, en partie occupée par un jardinet. Duplay participa par la suite à la Conjuration des Égaux. C’est là que Robespierre prépara avec Pierre-Gaspard Chaumette et Claude Fournier-L'Héritier, la journée du 10 août 1792.C’est là aussi qu'il fut victime d'une tentative d’assassinat le 4 prairial an II (23 mai 1794). La charrette qui menait l’Incorruptible à la guillotine, le 28 juillet 1794, s'arrêta devant cette maison qui avait été badigeonnée de sang. Danton appelait cet ensemble « le temple du rabot et du ragot ».
279 – Bel immeuble de 1905
281 – Maison du XVIIIème siècle.
422 – Au carrefour avec la rue Royale, troisième porte Saint Honoré, de l’enceinte Louis XIII, construite de 1632 à 1634 par Pierre Pidoux. Dès que les travaux furent terminés, on démolit la seconde porte en 1636. Cette troisième porte fut détruite à son tour en juin 1773. C’est par cette porte que Louis XIV fait son retour à Paris pour soumettre les princes et le parlement, le 21 octobre1652.