LA GRANDE TRAVERSEE DE PARIS D'OUEST EN EST - 3 - DU LOUVRE A LA BASTILLE
Nous poursuivons notre Grande traversée de Paris d'ouest en est en abordant la rue de Rivoli à partir de la rue de l’Amiral de Coligny.
Nous sommes à la station de métro Louvre-Rivoli (ligne 1).
Dans le cadre des stations de métro remarquables, la station Louvre-Rivoli, sur la ligne 1 présente sur ses quais quelques vitrines agrémentées de reproductions d’œuvres se trouvant au musée du Louvre. Nonobstant le fait que le musée est également accessible via la station Palais-Royal, toute proche, la station Louvre-Rivoli est remarquable de par l’ambiance qui y règne, dès lors que l’on descend d’une rame, dans quelque direction que l’on aille. La lumière très feutrée fait naître une ambiance propre à l’observation des œuvres.
81 à 75 – La Samaritaine, actuellement en cours de rénovation.
La Samaritaine était le grand magasin parisien le plus important en surface de vente avec ses 48 000 m2, devançant de peu les Galeries Lafayette et Le Printemps. Son slogan publicitaire, appuyé d'une importante campagne publicitaire dans les années 1960, est resté dans la mémoire collective des Parisiens : « On trouve tout à la Samaritaine ». Un projet est présenté en juin 2008 par LVMH pour le réaménagement du site avec des bureaux, des commerces, un hôtel et quelques logements sociaux, pour une ouverture prévue en 2013. La Mairie de Paris précise que le projet sera discuté au Conseil de Paris. Il paraît acquis, que LVMH construira, côté Seine, un hôtel de prestige livré en 2013 et qu'à l'arrière, côté rue de Rivoli, il y aura des logements sociaux, une crèche et des commerces.
65 – Belles cariatides encadrant la porte d’entrée de l’immeuble.
51 – Siège de la radio FM FG 98,2.
Bien connue des Parisiens, la tour Saint-Jacques (58 mètres) est un point de repère aisément reconnaissable. Il l'était aussi pour les pèlerins de Saint-Jacques, qui prenaient ici la route de Compostelle. Cette tour n'est autre que l'ancien clocher de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie dont la construction fut entreprise en 1508 par Jehan de Felin et achevée en 1522. Au sommet avait été placée une grande statue de saint Jacques, montrant le chemin aux pèlerins. Les donateurs sont généreux - notamment la corporation des bouchers - et les tailleurs de pierre y sculptent une ornementation particulièrement riche. Seule la base de la tour, prise dans la maçonnerie des bas-côtés et des maisons voisines, reste brute de taille. La Révolution française malmena particulièrement l'église. La charpente de la tour fut brûlée pour libérer les cloches qui, en tombant, fracassèrent les voutes. Puis l'édifice religieux fut vendu et son nouveau propriétaire s'empressa de le démolir en 1797, à l'exception de la tour qui avait trouvé grâce à ses yeux. Un marché de friperie s'installa en 1824 à l'emplacement de l'église et le sommet de la tour fut loué à un fondeur de plomb. Tirant un parti ingénieux de l'endroit, ce dernier prélevait le plomb et fusion et, du sommet, le précipitait dans un baquet d'eau situé à la base de l'édifice. Rachetée en 1836 par la Ville de Paris, la tour fut restaurée en 1852 par Ballu, qui fit replacer les statues du sommet et les saints dans les niches. Quelques années plus tard, lors des grands travaux haussmanniens, la base de la tour, placée sur une butte, fut reprise en sous-œuvre puis entourée de marches. Une station météorologique partage actuellement le sommet de l'édifice avec quelques faucons crécerelles qui y ont élu domicile. Le dernier ravalement date de début 2009.
Le Square de la Tour Saint-Jacques
Créé en 1856, c'est le premier square parisien aménagé dans le cadre des aménagements haussmanniens par Jean-Charles Alphand. Il borde la rue de Rivoli, nouvellement percée à cet endroit. Il est conçu autour de la tour Saint-Jacques érigée au XVIe siècle dans le style gothique flamboyant, remaniée pour l'occasion en fabrique par Théodore Ballu. Il s'étend sur 6 016 m².
Etienne Marcel fait l'acquisition de la « maison des piliers » au nom de la municipalité en juillet 1357. C'est là que, depuis lors, se dresse le centre des institutions municipales de Paris. Avant cette date, la municipalité parisienne était installée au XIIIème siècle au « Parloir aux Bourgeois » situé près du Châtelet, à l'emplacement de l'actuel 20 de la rue Soufflot, avant d'être transférée, au début du XIVème siècle sur la montagne Sainte-Geneviève. La « maison des piliers » est remplacée au XVIème siècle par un véritable palais dessiné par l'architecte italien Boccador. Sa construction débute en 1533 et s'achève en 1628. Des extensions sont ajoutées entre 1836 et 1850 tout en préservant la façade renaissance. Pendant la Commune de Paris, l'incendie déclenché par un groupe de communards 1871 réduit le palais en cendres. Les archives et la bibliothèque de la ville connaissent le même sort. Les deux collections de l'état civil parisien antérieur à 1860 (de la ville et du greffe) sont à jamais perdues, la première dans l'incendie de l'Hôtel de ville et la seconde dans celui du Palais de Justice. Le bâtiment est reconstruit entre 1874 et 1882 sur les plans des architectes Théodore Ballu et Edouard Deperthes. La façade, de style néo renaissance, s'inspire largement de celle du bâtiment disparu. La place de Grève, rebaptisée place de l’Hôtel-de-Ville, le 19 mars 1803, est devenue un espace réservé aux piétons depuis 1982. Paris ayant connu diverses insurrections, l'hôtel de ville fut souvent le point de ralliement d'émeutiers, insurgés et révolutionnaires. D'Etienne Marcel à la Fronde, de la Révolution aux journées révolutionnaires de Juillet 1830 et Février 1848, de la Commune à la Libération de Paris, l'hôtel de ville est un lieu chargé d'histoire. Lieu de pouvoir où siège le Conseil de Paris et de prestige où sont reçus les hôtes du maire, l'Hôtel de Ville possède également aujourd'hui un espace dédié aux expositions.
27 – Bâtiment dépendant de la Mairie de Paris.
La mairie du IVème arrondissement a été construite, place Baudoyer, en 1866-1868, par Bailly, en remplacement de celle, installée, de 1860 à 1866, au 20 de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et qui, antérieurement avait été la mairie de l’ex-VIIème arrondissement. Elle a été incendiée par la Commune en 1871 et refaite en 1884. Sa salle des mariages est décorée de compositions de Fernand Cormon : la Naissance, le Mariage, la Guerre et la Mort.
23 – Boutique ancienne « A l’Olivier ».
La boutique à l’Olivier est installée au 23 de la rue de Rivoli depuis 1822. Elle a essaimé dans de nombreux autres points de vente, comme à Nice, Lyon, Cannes, Brive, Stockholm et Londres. Le groupe spécialisé dans la vente d’huile d’olive et de ses dérivés sélectionne les meilleurs produits emballés dans des bidons métalliques afin de les protéger de la lumière. Il vient de lancer l’huile d’olive solide à tartiner.
1-3 – La rue de Rivoli occupe à cet endroit l’emplacement de l’hospice du Petit-Saint-Antoine.
La rue de Rivoli est prolongée par la rue Saint-Antoine.
133 – L’Hôtel Séguier. Façade de l'ancien hôtel Séguier, bâti en 1626. Son grand balcon rocaille porté par des chimères date de 1728.
Situé au 133 rue Saint-Antoine, l’ancien hôtel Séguier a été construit en 1626. Il a appartenu à cette famille jusqu’à la Révolution. Le côté oriental longe la rue du Prévôt. Il a été victime, le 9 août 1868, d’un incendie au cours duquel le caporal des pompiers Thibault sauva dix personnes. En 1756, une nièce de Voltaire en fut une locataire. Le balcon à chimères date de 1728 et est classé à l’inventaire des Monuments Historiques.
119 - Entrée du passage Charlemagne, voie privée entre la rue Saint-Antoine et la rue Charlemagne.
117 – Vieille maison.
115 – Porte et lucarne de cour, hôtel du XVIIIème.
103 – 109 – Vieilles maisons.
101 – Première porte Saint-Antoine.
Le Lycée Charlemagne.
Au numéro 13 de la rue Charlemagne se trouve le petit lycée Charlemagne construit sur l’emplacement du couvent, puis de la caserne de l’Ave-Maria. Le grand lycée Charlemagne est quant à lui situé du 10 au 16. Il a été aménagé en 1804 dans l’ex-maison professe des Jésuites. Une partie des bâtiments du lycée est adossée aux ruines de l’enceinte de Philippe Auguste dont on peut voir ici les vestiges de la tour Montgomery. Il serait vain de citer le nom de plus de 80 000 élèves ayant usé les bancs du lycée. Ne citons que quelques noms fameux : Gérard de Nerval, Léon Blum, Jules Renard, Gustave Doré, Théophile Gauthier… et Honoré de Balzac qui a fait au lycée l'honneur d'y être un élève médiocre.
L'église Saint-Paul-Saint-Louis, située dans le quartier du Marais à Paris, est un édifice religieux construit au XVIIe siècle par les architectes jésuites Étienne Martellange et François Derand, sur ordre de Louis XIII. Située rue Saint-Antoine, c’est la première église jésuitique de Paris. La première église bâtie à cet emplacement reçut le nom de saint Paul l'Ermite qui avait été inhumé par saint Antoine au désert d'Égypte. La première pierre de l'église actuelle fut posée par le roi Louis XIII en 1627 pour les Jésuites dans la même rue que l'ancienne église Saint-Paul. Son premier nom est « église Saint-Louis de la maison professe des Jésuites », en référence à la Maison Professe des Jésuites qui lui était attenante. La première messe fut célébrée par le cardinal de Richelieu en mai 1641. Bossuet y prononça des oraisons. Le célèbre prédicateur jésuite Louis Bourdaloue y prêcha ses célèbres homélies à de nombreuses reprises, lors du Carême et de l'Avent, entre 1670 et 1693. Lorsque le Parlement de Paris supprima la Société de Jésus en 1762, il attribua le bâtiment aux chanoines de Sainte-Catherine-du-Val-des-Ecoliers. Le 2 septembre 1792, cinq prêtres furent tués dans cette église lors des massacres de septembre (plaque commémorative à droite). L'église fut appelée « église Saint-Paul-Saint-Louis » en souvenir de l'église Saint-Paul voisine, détruite en 1796.
41 – Vieille maison, une fenêtre par étage.
29 à 39 – Vieilles maisons.
27 – Vielle maison, une fenêtre par étage.*

L’Ecole des Francs-Bourgeois se trouve dans l’Hôtel de Mayenne, situé au 21 de la rue Saint-Antoine. La première institution fut créée en 1812, par le libraire Favart. C’était une sorte d’internat pour les élèves du lycée Charlemagne. Cette institution passa, en 1820, à son fils Pierre Favart, puis à son petit-fils Eugène et, en 1849, à Labrousse de Beauregard. Depuis 1870, l’Hôtel de Mayenne et d’Ormesson est occupé en location par les Frères des écoles chrétiennes, antérieurement installés rue des Francs-Bourgeois, d’où le nom.

13 – Porte, façade.
9 – Vieille maison.
7 - Vieille maison basse, du type de celles qui, avant ma Révolution bordaient la rue depuis le couvent de la Visitation, auquel elles appartenaient, jusqu’à l’entrée de la Bastille.
5 – Inscription relative à l’ancienne entrée de la prison de la Bastille.
Nous arrivons à la place de la Bastille, que l’on contournera par la droite.
Sources
Wikipedia
Dictionnaire historique des rues de Paris
Divers Internet
Paris rues
Photos R.Desenclos 2008/2016
Wikipedia
Dictionnaire historique des rues de Paris
Divers Internet
Paris rues
Photos R.Desenclos 2008/2016
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La Grande Traversée de Paris d’ouest en est 4 – De la Place de la Bastille à la Porte de Montempoivre.
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